Focus sur la gastronomie provençale estivale – Partie 2/2

Aujourd’hui, portons nos papilles du côté de la belle Cité Phocéenne et de sa cuisine colorée et inoubliable, ourlée de soleil et de saveurs bigarrée … Car si la gastronomie provençale dans son ensemble promet bien des merveilles, vous verrez que Marseille n’est pas en reste !

La tapenade

Certains attribueraient (à tort cependant) la tapenade à la ville de Nice, souvent représentée au panthéon des spécialités gustatives provençales. Mais à l’image de la bouillabaisse dont nous parlerons plus tard ; cette mixture d’olives noires (ou vertes) écrasées au mortier avec huile d’olive, anchois, ail et câpres ou herbes de provence est en réalité originaire de la ville de Marseille. A vrai dire, sa création remonterait très précisément à 1880, au cœur des cuisines du restaurant La Maison Dorée. Là, le chef Meynier aurait créé cet étonnant mélange dont il se serait servi pour garnir des yeux, en lieux et place de la traditionnelle mayonnaise. Et il faut croire que cette originalité a plue aux clients puisqu’elle est désormais devenue un véritable classique estival, en guise d’apéritif tartiné sur des toast. Ou en plat complet avec des bâtonnets de crudités  !

La bouillabaisse

Comment parler de cuisine provençale sans ne serait-ce qu’évoquer l’iconique bouillabaisse  ? Et ce d’autant plus que celle-ci remonte aux origines même de la sémillante Massilia … En effet, ce sont les phocéens eux-mêmes (lesquels n’étaient autre que des colons grecs) qui apportèrent la bouillabaisse dans leurs bagages, lorsqu’ils fondèrent la ville au VII ème siècle avant Jésus Christ. Et ce n’était pas là n’importe quel met ! Car la légende raconte qu’il était si délicieux et copieux que c’est celui que la déesse Aphrodite choisit de servir à son mari, le puissant Héphaïstos, pour l’endormir tandis qu’elle voyait son amant ; le dieu Ares. Un plat digne de l’Olympe en somme ! Ce qui explique peut-être son succès inébranlable auprès des locaux comme des touristes qui se pressent Eté comme Hiver pour déguster cette spécialité savoureuse. Laquelle est généralement composée de poissons cuits dans de l’eau ou du vin blanc (parmi lesquels la rascasse, la vive, le saint-pierre ou le congre) et relevée à l’aide d’ail, d’huile d’olive et de safran. Quant au nom pittoresque de ce plat, il vient tout simplement de son mode de cuisson bien particulier, mêlant temps de cuisson forts (durant lesquels l’eau bout) puis plus faibles (où l’on baisse le feu). La bouillabaisse (« bouille et baisse  ») était née ! Et son origine plébéienne ne l’a pas empêchée de se hisser jusqu’aux plus hautes sphères de la gastronomie puisqu’elle est désormais revisitée par nombre de chefs étoilés  !

Ainsi, lors de votre prochain séjour dans le sud de la France, n’oubliez pas de savourer quelques gourmandises locales … Et pour l’accompagner, pourquoi ne pas opter pour un petit vin (rouge ou blanc, à votre convenance) bien de chez nous ? Un voyage gustatif à ne pas manquer !

Cet article est une contribution libre rédigée par un auteur partenaire et non par la société elle-même.